Le groupe foncier Unibail-Rodamco-Westfield a récemment signé un partenariat avec The VOID, leader dans le domaine de la réalité virtuelle, pour proposer des expériences d’immersion virtuelle aux clients de ses centres commerciaux. 25 d’entre eux accueilleront prochainement des espaces de jeux vidéo en réalité virtuelle, inspirés de Star Wars, Ralph ou encore de SOS Fantômes. De quoi alimenter la tendance « retailtainment » que tous les experts prédisent comme étant le futur du commerce.
Les centres commerciaux l’ont compris avant les autres. Ils ont commencé très tôt à se transformer en parcs d’attractions à coups de patinoires, d’aquariums, de cinémas et de manèges en tous genres, puis se sont lancés dans l’organisation de concerts, de mini spectacles voire de démonstration fooding, avant de devenir des réserves de chasses aux Pokémons destinées à séduire les familles et les repésentants des générations Y et Z. Les voilà désormais à l’ère de la réalité virtuelle.
Tous les commerces ne se sont pas coulés dans la modernité avec autant de facilité. Ce sont d’ailleurs souvent ceux qui ne font rien qui se plaignent de la concurrence des acteurs du net ou des grandes enseignes périphériques… Les magasins d’un même centre ville ne pourraient-ils pas, eux aussi, s’envisager comme membres d’un « centre commercial » et s’organiser pour imaginer des animations, réelles ou virtuelles, qui ne pourraient que leur être profitables ?
Alors que l’on peut désormais tout voir et tout acheter sans sortir de chez soi, comment réussir à motiver les consommateurs à se rendre dans des magasins souvent situés loin de chez eux et pas toujours ouverts comme ils le souhaitent ? En leur faisant oublier qu’ils sont venus là pour acheter. Il suffisait d’y penser. Consommer, ce n’était que dépenser ; aujourd’hui, c’est aussi participer à une culture communautaire ; demain, se sera, en plus, un moyen de se rendre « ailleurs » à travers des expériences mémorables et sensoriellement engageantes. Une forme de consommation dématérialisée.