Après Londres et Pékin, c’est à Berlin que le constructeur automobile Audi vient d’ouvrir sa troisième enseigne « digitale ». Une enseigne digitale ? Le rapprochement sonne un peu comme le « brick and mortar » des années start-ups… Baptisé Audi City, ce nouveau concept n’est pas une énième vitrine de marque revisitée à la sauce technologique, mais bien une nouvelle expérience consommateur.
D’une part, parce que sa surface de vente ne propose que quatre modèles quand une concession en accueille une douzaine. Une réponse à la rareté et à la cherté du métre carré urbain. D’autre part, parce que six tables-écrans de 32 pouces, d’une qualité approchant le réel grâce à une résolution de 120 millions de pixels, sont à disposition des visiteurs. De quoi permettre à chacun d’eux de lancer sa propre configuration de modèle qui se retrouvera instantanément projetée sur un écran géant de 5×3 mètres. En se plaçant devant, ils pourront ensuite, d’un simple geste, faire tourner le modèle à 360 degrés et même ouvrir une porte. Chaque visiteur repart avec une sortie imprimante sur papier glacé du modèle qu’il a configuré, et peut bien sûr lancer sa commande en production…
Expérience d’achat, valorisation de la personnalisation du produit, intégration d’Internet pour inciter aux échanges sur les réseaux sociaux, remise d’une « trace mémorielle » de la visite… l’Audi City vient renouveler l’achat automobile et répond parfaitement aux attentes d’étonnement du moment.
Pendant ce temps, sur les Champs-Elysées, les « vitrines » des grands constructeurs hexagonaux conservent leur allure de show-rooms et les concessions Peugeot commencent tout juste à s’équiper de tables interactives pour permettre à leurs clients de «construire» numériquement le véhicule de leurs rêves…