1 septembre 2025

Partage, partage

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Au moment où la question du temps passé sur les écrans hante les esprits et les médias, force est de constater qu’émergent quelques remèdes, signes d’une prise de conscience et manière pour le réel de nous dire qu’il n’a pas dit son dernier mot. 

Ici, ce sont des soirées sans smartphone, là, des restaurants qui nous invitent à les déposer dans une boite avant de passer à table. Ou encore la multiplication des propositions de rencontres dans la vraie vie, autour d’activités ou lors de fêtes de village ressuscitées après des années de datings qui finissent par ressembler à des entretiens d’embauche. C’est aussi le grand retour des jeux de société, de cartes et même des échecs qui cartonnent auprès des plus jeunes qui aiment se retrouver dans des cafés ludiques, eux que l’on croyait tombés dans une faille spatio-digitale. Chaque seconde, il se vend une boîte de jeux de société en France, affirment les professionnels du secteur, pas mécontents. 

Toutes les marques se demandent comment profiter de ce nouveau comportement, vite requalifié en « tendance sharing ». Leurs réponses seront les mini formats et les formats à partager, preuve que la circulation des goûts, des formes et des textures est une condition de la convivialité. 

Inspiré par Krispy Kreme, Burger King lançait ainsi cet été des baby-burgers en boîtes de trois, ou carrément de neuf, permettant de découvrir l’étendue de ses recettes. Une première mondiale qui ne pouvait nous empêcher de nous demander pourquoi il a fallu attendre si longtemps pour les voir apparaître tant il semble évident que les offres minis sont appelées à un bel avenir. 

Pas seulement parce qu’elles sont « l’appartement témoin » du savoir-faire des marques ou qu’elles répondent à l’attention actuelle portée à son budget et à sa santé. Mais surtout parce qu’elles viennent confirmer la puissance de deux imaginaires moteurs de la consommation d’aujourd’hui : celui de l’inclusion, désormais envisagé comme le nouveau vivre-ensemble, et celui de l’apéro, devenu le moment ultime d’une convivialité longtemps réservée aux repas. 

L’individualisation des goûts et l’éclatement des moments de consommation pouvaient nous laisser penser que nous ne nous réunirions plus pour manger que pour les grandes occasions. C’était manquer d’imagination. La Gen Z renoue avec le plaisir de l’échange en vrai, du jeu et de la discussion au point que l’on peut se demander si la table basse ne serait pas en train de devenir le nouvel écran.

So What ?

Beauté, cosmétique, alimentation, boissons, tous les secteurs peuvent passer en mode mini. Une manière de surprendre avec du connu et de donner envie en activant la tentation de la régression.